Thursday, October 15, 2009

"Consumerisme" by Artus de Lavilleon, 15-30 October 2009, Paris

French artist Artus de Lavilleon will live and sleep hiden in a piece of furniture (90cm x 90 cm x 200cm) of the Paris department store Citadium. Press release in French below. Everyday during the period of the performance, Aleksi Cavaillez will publish a drawing inspired by the performance on his personnal blog: america.dirloz.net.


Chronique d’un enfermement volontaire dans une surface minimum vivable dans un temple de la consommation moderne, et de ses suites.

Dans quelques heures je serais m’isolerais complètement dans une boite au sein du magasin Citadium et y passerais en moyenne dix heures par jour sans en sortir, sauf crise grave, du 15 au 30 octobre 2009.

De 10 h à 20h du Lundi au Samedi à l’exception du Jeudi ou le magasin ferme à 21h, et du Dimanche ou je me baladerais dans Paris.

J’arriverais vers 9h50 vêtu d’un costume blanc, au 104 rue de Provence et en repartirais vers 20h10, sauf le premier jour ou j’arriverais à 9h30, et le deuxième ou je partirais plus tôt pour des raisons personnelles.

La boite fait environ l0,90 x h0,90 x L1,90 m et est placée horizontalement à l’entrée gauche du magasin, non loin de la vitrine ou se trouve la peinture « Consumérisme ». Elle est opaque et sert de stand.

J’y amène tous les jours le journal « Le monde », et y dors sur le même matelas sur lequel dormais ma mère, avec une couette, deux oreillers, un réveil, des boules kies, un réveil, une lumière, un stylo et un carnet de notes. Trois bouteilles d’eau, dont une vide.

Pour le cas ou des personnes trouvent ce stand qui est « caché quelque part dans la boutique », le vendeur leur interdira de me déranger et pour toute explication leur montrera le livre « Coyote » sur la performance de Joseph Beuys de 1974, que j’ai découvert aujourd’hui, et qui, dans mon idée, fait étrangement écho à la mienne.

Mon téléphone, ainsi qu’une liste des amis qu’il contient, et mon ordinateur portable seront laissés, le temps d’une rapide consultation, à disposition du groupe de personnes qui ont accepté « d’enquêter (peut-être sous forme d’interviews) sur les raisons qui peuvent pousser un homme, moi, à réaliser une performance artistique qu’il dit ne pas comprendre lui-même ».

Mon emploi du temps entre la boite installée chez Citadium et celle installée dans mon ancien appartement ne concernant que moi, je ne donne pas l’heure précise de mon arrivée. Mais je tâcherais d’y être tous les jours avant minuit et ce jusqu’à 8h du matin.

J’y travaillerais à écrire à des textes, dans cet autre espace vital minimum, faisant l0,70 x h2,0 x L1,50m, placée juste derrière la porte d’entrée et bloquant l’accès à l’appartement.

Sur la table que je possède depuis mon enfance : une machine à écrire et des rubans, du papier, un réveil, « La stratégie du choc » de Naomi Klein, « L’art conceptuel » de Tony Godefrey (ed Phaidon souple) qui m’ont fortement influencé, « Le Coyote », et mes « mémoires ». Une tasse, du thé, une théière, et une bouilloire.

Sous la table, une bassine, du savon et un gant, un tube de dentifrice et une brosse à dents, pour me laver brièvement la nuit dans la cour.

Mes repas, déjeuner et dîner, seront principalement pris à l’extérieur, sur le chemin d’une boite à l’autre.

Dans le cas ou le vernissage prévu par le magasin Citadium et « la boite de jour », quelques jours avant la fin de la performance, a effectivement lieu, probablement le mercredi 28, je me réserve le droit de sortir de ma boite de façon définitive et de l’exposer ouverte aux yeux du public.

Une photo sera prise avant et après la performance, de la détérioration du costume blanc que j’aurais porté sans relâche.

Les textes écrits dans la seconde boite seront à disposition de qui s’y intéresse, et n’auront pas forcément de rapport avec cet enferment choisi et subit.

« Dans la seconde acception, le consumérisme désigne l’épistémè associé à la société de consommation. Il s’agit d’une idéologie où la consommation de biens revêt une importance capitale. Cette acception de consumérisme est largement rattachée à la notion de post-modernité.

Le consumérisme est par métonymie appelé société de consommation et en tant que tel violemment critiqué depuis la fin du xxe siècle, que ce soit par les mouvements écologistes ou par les « anti-pubs »... »
Wikypédia.

« Il y a un moment ou les idées cessent d’être bonnes pour être juste nécessaires. C’est le moment ou la perte de sens devient la plus évidente, et parfois aussi la plus intéressante, socialement, artistiquement, et humainement ». Artus.

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